Un peu de théorie… Vitis, le genre et vinifera, l’espèce
15 avril 2017
Rubrique éducative
Biologie 101… Rappelez-vous que la classification des êtres vivants est codifiée en sept rangs principaux, à savoir : règne / embranchement / classe / ordre / famille / genre / espèce.
La vigne appartient donc à la famille des Vitacées qui comprend 19 genres, dont le genre Vitis, lequel comporte plus de 72 espèces réparties en fonction de leur origine géographique. En effet, à l’état sauvage, les Vitis poussent dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale (et aussi au Venezuela, selon certaines sources).
La vigne européenne ne comprend qu’une espèce, Vitis vinifera, à l’origine de la plupart des cépages appréciés pour la vinification. Les vignes asiatiques comportent 39 espèces, mais elles sont peu résistantes aux maladies d’origine américaine et présentent des caractéristiques organoleptiques moins populaires. Enfin, les vignes américaines regroupent 32 espèces, dont Vitis labrusca, Vitis riparia, Vitis rupestris et Vitis aestivalis, qui sont bien adaptées à la viticulture, moins vulnérables à certaines maladies et souvent utilisées par croisement avec des variétés de Vitis vinifera.
En résumé, ce qu’il importe de retenir, c’est que les cépages utilisés pour produire le vin sont soit 100% Vitis vinifera (par exemple, le chardonnay et le pinot gris) ou sont issus d’hybridation entre le Vitis vinifera (dans la majorité des cas) et d’autres espèces (par exemple, le seyval : 54,7 % Vitis vinifera, 31,2 % Vitis rupestris et 14,1 % Vitis aestivalis). Ultimement, les espèces de Vitis qui composent la génétique d’un cépage influencent évidemment le goût du raisin, et donc du vin.
Et comme le dit si bien Richard Leroy, vigneron français, « La vigne est une liane… Alors il faut la tenir, sinon elle t’échappe et c’est fini. Mais tailler, c’est pas couper bêtement… » – Source : Les Ignorants de Étienne Davodeau.